Vrai. C’est le mot qui me vient à l’esprit alors que j’arpente les petites rues de Val-d’Isère. De costauds chalets de pierre et de bois pour faire face au rude climat; une fière église du XVIIe siècle; au loin, des vaches aux champs… Regardé de haut par les sommets qui le cernent de toutes parts, ce village savoyard des Alpes françaises a été façonné par son isolement. Il a vécu à la dure, oublié au fin fond d’une vallée, et il s’en souvient.

« Légendaire » est un autre mot qui vient en tête. Après tout, ce fut le fief de Jean-Claude Killy, trois fois médaillé d’or aux épreuves de ski alpin des Jeux olympiques de Grenoble, en 1968. Si bien que le domaine Val-d’Isère – Tignes, qui totalise 300 km de pistes, est surnommé l’Espace Killy, en son honneur.

Pour Vincent Giraud, directeur du Club Med pour le Canada, cette station de montagne n’est rien de moins que « mythique, chic, sportive et l’une des plus prestigieuses de France ». C’est de plus une destination recherchée par les Québécois. « Comme ils ne vont pas nécessairement dans les Alpes tous les ans, ils sont assurés de trouver ici un vaste domaine skiable et, surtout, beaucoup de neige », ajoute-t-il. Ce que confirme Benjamin, mon sympathique instructeur de l’École du ski français, qui a grandi dans le patelin : « S’il n’y a pas de neige chez nous, il n’y en a nulle part! »

Une expérience de haut de gamme  

Club Med a pignon à Val-d’Isère depuis 1962. Au terme d’une cure de jouvence qui a nécessité 20 mois de travaux et un investissement de 50 millions d’euros (73,5 millions $), c’est aujourd’hui le fleuron des villages alpins de la marque, qui en compte une vingtaine. Des espaces communs aux 216 chambres, tout a été refait afin que l’établissement réponde aux exigences propres à la gamme Collection exclusive. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié tous les petits recoins chaleureux où on peut s’installer pour lire, discuter, rêvasser.

Au fait, qu’est-ce que ça veut dire, Collection exclusive? « Ça signifie que ces resorts sont plus intimes, que leurs chambres sont plus grandes, que le petit déjeuner peut y être servi et qu’on boit du champagne, le soir! » précise Carolyne Doyon, présidente directrice-générale de Club Med pour l’Amérique du Nord et les Caraïbes. Certains, comme Charlevoix, ont un espace Collection exclusive; d’autres, comme celui-ci, le sont entièrement.

Qui dit Collection exclusive, dit luxe, ici redéfini en mode montagne. Un exemple? Les équipements de ski en location attendent ceux qui en ont fait la demande dans des casiers qui leur sont attribués pour la période de leur séjour. « Le luxe, c’est un service personnalisé, oui, et c’est aussi une clientèle de qualité, qui vient de partout à travers le monde et qui promet de belles rencontres », fait remarquer la PDG.

Une gastronomie de haut vol fait partie de l’équation. En Savoie, celle-ci valorise les spécialités locales comme la tarfiflette (un goûteux gratin de pomme de terre et lardons au reblochon), de bons fromages et saucissons. La petite armada de chefs du Club étant internationale, cela se reflète dans l’assiette. Poissons, fruits de mer, grillades, foie gras, entremets au chocolat Valrhona, il y a de tout pour tous les goûts au menu. En plus, il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent quelque part : sur la terrasse à l’après-ski, dans l’un des bars, des salons… Dans le secteur du tout-inclus, Club Med est clairement dans une classe à part, ne serait-ce qu’au rayon du bien manger et du bien boire. Un espresso martini, avec ça ?!

Pour le meilleur et pour le ski

Madame Doyon rappelle au passage que Club Med est le pionnier de la formule tout-inclus, née avec la marque en… 1950! « On a empiété sur notre marché, mais s’il y a une chose encore aujourd’hui qu’on ne peut égaler, c’est bien notre leadership à la montagne. Personne n’offre le ski comme nous. » Et pour cause : le forfait de séjour inclut non seulement la passe de ski, mais des leçons données par des instructeurs certifiés de l’École du ski français pour skieurs (dès 4 ans) et planchistes (dès 8 ans) de tous niveaux. Outre le perfectionnement de notre technique, un avantage non négligeable de cet accompagnement (et j’en ai déjà fait l’expérience en haute saison) est le coupe-file, qui fait gagner au minimum huit heures par semaine, m’assure-t-on.

Une particularité propre au tracé des 174 pistes du domaine de Val d’Isère s’avère de plus un atout certain pour les skieurs peu aguerris : les plus difficiles sont localisées en bas des montagnes; les faciles et intermédiaires, en hauteur. Je ne me souviens pas avoir connu une telle configuration ailleurs dans le monde, mais je la trouve drôlement bien pensée – tous ont ainsi accès au superbe panorama de haute montagne! (À ceux qui se demandent comment on regagne la base lorsqu’on ne s’appelle pas Laurence Saint-Germain, qu’ils se rassurent, on descend en gondole.) Et si je ne peux témoigner personnellement du plaisir que procurent les parcs à neige, j’ai croisé quelques planchistes des plus enthousiastes.

Pour le choix des pistes, l’enneigement, l’authenticité du village (accessible à pied depuis le Club Med), Val d’Isère figure tout en haut de mon palmarès perso des grandes destinations de ski. Pour la qualité de l’hébergement, de l’offre culinaire, de l’ambiance, de l’animation en soirée et des options visant notre bien-être (piscine, bain à remous, yoga, doux soins au spa), un seul mot me vient ici en tête en ce qui concerne le Club Med Val d’Isère, et c’est… champion.

Ah, le vilain tourisme en question!

À l’occasion de cette rencontre festive au premier village de montagne de la gamme Collection exclusive, qui réunissait des membres de la presse, des acteurs de l’industrie du tourisme et la haute direction du Club Med pour célébrer l’ouverture de la saison de ski 2023-2024, en décembre dernier, diverses questions furent abordées comme le nouveau luxe (vivre des expériences porteuses d’émotions), le nouvel exotisme (la montagne, l’été), l’engagement de développement durable de la marque par le biais de son programme Happy to Care, ainsi que l’idée… d’un tourisme à protéger. À l’heure où on tend à blâmer cette activité de tous les maux, il y a lieu de rappeler qu’elle n’est pas que dérives. « Notre message est qu’on doit être plus responsable et que le tourisme doit être préservé parce que c’est ce qui connecte les hommes entre eux, c’est ce qui nous permet de mieux comprendre d’autres cultures », a souligné Grégory Lanter, président directeur-général Développement et Stratégie montagne. Le saviez-vous? Tous les villages Club Med sont certifiés Green Globe depuis 2021. Par ailleurs, la marque emploie 23 000 Gentils Organisateurs et Gentils Employés de plus de 100 nationalités différentes. Allora, bonjour, connexion culturelle!

Ce voyage a été possible grâce à l’invitation de Club Med Val D’Isère.

Lire aussi:
On a testé : le Club Med Charlevoix en été
La beauté de Charlevoix, version tout-inclus au Club Med