Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette pandémie a mis en lumière de nombreux problèmes de société… et qu’elle en a éclipsé bien d’autres. Depuis mars 2020, alors que tout ce qui est associé au virus fait les manchettes sans relâche, qu’on désinfecte nos poignées de porte à la javel avec passion et qu’on jette nos masques à usage unique à une vitesse faramineuse, nos bons sentiments écolos… ont pris le bord. Au diable, l’écoanxiété! On est stressées pour autre chose, pour l’immédiat, pour notre santé et celle de nos proches. Et ça se comprend tout à fait, c’est humain!

Pourtant, la pandémie et la crise climatique sont étroitement liées.

Selon l’Institut international du développement durable, c’est le fait que nous ayons négligé la connexion entre l’environnement et l’homme qui est la véritable cause de la pandémie. Eh oui!

Déjà, en 2014, le journal The Lancet publiait un rapport alertant la communauté médicale: les humains avaient endommagé les systèmes naturels de la Terre au point de mettre en danger la santé humaine. Le rapport invitait à l’action, soulignait l’urgence de la situation aux dirigeants et aux experts mondiaux pour qu’ils soutiennent une approche transdisciplinaire appelée «santé planétaire». C’est, en très bref, un domaine émergent qui se concentre sur la manière dont les dérèglements dans les systèmes de la planète ont un impact sur la santé et le bien-être de tous les Terriens.

La pandémie n’est que la pointe de l’iceberg. On prédit d’ailleurs qu’il y en aura d’autres au cours du prochain siècle. Comment y échapper, alors que notre santé est indissociable de celle de mère Nature – qui dépérit d’année en année? Comment repenser nos façons de faire, nos façons de vivre, pour éviter que cette horreur pandémique se reproduise – de notre vivant ou de celui de nos enfants? Je n’ai pas la réponse, mais je trouve important de rediriger collectivement notre attention vers la cause du problème, vers la maladie plutôt que vers l’un de ses (nombreux) symptômes. C’est de cette façon qu’on arrivera à des solutions, qu’on s’indignera de la bonne manière, qu’on avancera vers le changement. Qu’on changera le monde, avant qu’il ne soit trop tard.

Les pages qui suivent ont été conçues en espérant ramener le sujet de l’environnement, de la crise climatique, au cœur de nos pensées. Pour la santé de la planète bleue… et pour la nôtre.

Bonne lecture!

ELLE QUÉBEC - MARS 2022

ELLE QUÉBEC - MARS 2022 William Arcand

Photographie: William Arcand. Stylisme: Tatiana Cinquino. Direction de création: Annie Horth. Maquillage: Sabrina Rinaldi (The Project, avec les produits Byredo). Coiffure: David D’Amours (Folio Montréal, avec les produits Kérastase). Production: Estelle Gervais. Assistants à la photographie: Aljosa Alijagic et Raphaël Rahim Nikiema. Assistante au stylisme: Laura Malisan. Assistante à la production: Elisabeth Pangia.