Tanya, tu es productrice exécutive du film Dune. Quel a été ton rôle, précisément? 

Pendant la préparation et le tournage du film, je m’assurais que la vision artistique de Denis était respectée dans tous les secteurs. Avec le studio Warner Bros., nous avons travaillé avec des équipes de plus de 500 personnes en Jordanie, en Hongrie et à Abu Dhabi. Il fallait être certain que l’information se rende à tout le monde.

Je me suis aussi occupée de la «deuxième unité de tournage», soit celle composée des cascadeurs, des hélicoptères et des vaisseaux. Je faisais donc les liens entre ce plateau et celui de Denis, et avec les acteurs principaux, pour qu’il y ait une constance dans le déroulement du projet. J’ai joué avec des gros jouets (Rires), et c’était hyperexcitant!

Comment vois-tu ton évolution depuis tes débuts dans cette industrie hollywoodienne? 

J’ai gravi les échelons un à un, ce qui m’a fait voir chaque étape du métier. J’ai commencé en étant l’assistante de Denis sur la postproduction du film Arrival. Par la suite, je l’ai assisté pour la production complète de Blade Runner 2049. Alors, quand je suis devenue productrice exécutive du film Dune, je comprenais déjà la responsabilité de chacun des postes de la production. Ç’a été une évolution rapide, mais je suis une personne débrouillarde et disciplinée, qui a cumulé 15 ans d’expérience dans le milieu des arts.

Comme Denis et toi êtes un couple, est-ce un atout de travailler ensemble? 

Nous avons vraiment du plaisir à le faire. C’est important, car nous avons dû vivre des journées de tournage très exigeantes. On s’est trouvé une façon de fonctionner à deux qui est efficace et positive pour tout le monde.

De plus, je comprends de mieux en mieux le fonctionnement des studios de cinéma, le financement et les budgets de production. Mon regard s’est aiguisé, et Denis m’implique davantage dans les discussions et les décisions qui mènent à la production des projets. C’est hyperstimulant.

Comment vois-tu la place des femmes à Hollywood? 

Est-ce qu’elles évoluent bien dans ce milieu, qui était surtout un boys club? Quand j’ai commencé mon aventure avec Denis, je venais de terminer 50/50 [NDLR: un documentaire sur l’égalité hommes-femmes], et souvent, dans les rencontres pour ce film, je m’amusais à compter les femmes autour de la table. Elles représentaient environ 20 % du groupe. Mais ça change. Je dirais qu’il y a de plus en plus de place pour les femmes. Et qu’il y a eu un effort de fait dans notre équipe pour tendre vers la parité.

Que penses-tu du résultat final de Dune

C’est vraiment le film le plus personnel de Denis, même s’il est très accessible au grand public. La distribution est extraordinaire. J’ai l’impression que la grande euphorie qu’on a vécue sur le plateau a été transposée au grand écran. J’ai vraiment hâte que les gens puissent voir le film!

Dune prendra l’affiche le 22 octobre.

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