Cinq suggestions de films pour votre prochaine soirée « grand-écran ».

Rocketman

Le succès commercial du film Bohemian Rhapsody a confirmé le goût des jeunes spectateurs pour les idoles de leurs parents. Inévitablement, David Bowie, par exemple, risque de faire l’objet du même traitement. Pour l’heure, c’est au tour d’Elton John. Rocketman, du Britannique Dexter Fletcher (qui avait achevé le tournage de Bohemian Rhapsody en l’absence de son réalisateur congédié), se présente comme une fantaisie biographique évoquant la gloire naissante du chanteur haut en couleur de Goodbye Yellow Brick Road. Celui-ci est campé par un jeune acteur en route pour la gloire: le Gallois Taron Egerton, qui interprète lui-même le chapelet de succès attendus et espérés, tels que Your Song, Tiny Dancer, Daniel, Candle in the Wind… Montez le volume s’il vous plaît! (31 mai)

Le mystère Henri Pick

Avant la série Dix pour cent, dont on a pu voir la première saison de l’adaptation québécoise Les Invisibles cet hiver, à peu près personne ne savait qui était Camille Cottin. L’actrice de 40 ans, qui a été brièvement enseignante avant de bifurquer vers le show-business, a roulé sa bosse en France dans des émissions de variétés et d’humour, avant de décrocher ce rôle marquant d’Andréa Martel, agente d’artistes féroce et coureuse de jupons incorrigible. Le succès de la série lui permet aujourd’hui de revendiquer des premiers rôles au cinéma, aux côtés de partenaires de calibre, dans des films au pedigree solide. Le mystère Henri Pick, tiré du roman éponyme de David Foenkinos (La délicatesse), réalisé par celui qui avait révélé Marc-André Grondin aux Français dans Le premier jour du reste de ta vie (Rémi Bezançon), remplit toutes ces conditions. Camille Cottin y partage la vedette avec nul autre que l’immense Fabrice Luchini. Le sujet? Une enquête sur la propriété intellectuelle d’un best seller dont le manuscrit a été attribué (à tort ou à raison) à un modeste restaurateur breton. Luchini joue le journaliste parisien sceptique; Cottin, la fille du restaurateur, qui va le guider dans ses recherches. De toute évidence, l’avenir sourit à Camille Cottin. (14 juin)

La France a mal à ses jeunes

C’est du moins l’impression qui se dégage de deux films attendus sur nos écrans ce mois-ci. LES DRAPEAUX DE PAPIER est de loin le plus mélancolique. À 30 ans, Vincent (Guillaume Gouix) sort de prison, où il a passé les douze dernières années. Charlie (Noémie Merlant), sa soeur de 24 ans, l’accueille chez elle. Entre ces deux millénariaux qui dérapent, une vraie connivence se noue, exprimée entre autres par la mise en scène stylisée du réalisateur et enfant prodige Nathan Ambrosioni, âgé d’à peine 19 ans. (28 juin)

Sur le versant de la comédie, un mal de vivre semblable s’exprime dans TOUT CE QU’IL ME RESTE DE LA RÉVOLUTION. Cette comédie signée Judith Davis dénonce l’hypocrisie de la gauche en France, à travers le combat d’une jeune militante affligée de l’apathie politique de ses contemporains. Pas besoin d’un gilet jaune: cette fille voit rouge! (24 mai)

La femme de mon frère

Monia Chokri lance en grand son premier long métrage en tant que réalisatrice, LA FEMME DE MON FRÈRE. Sélectionnée à Cannes dans le volet Un certain regard, cette oeuvre aborde la relation fusionnelle entre un frère (Patrick Hivon) et une soeur (Anne-Élisabeth Bossé). Ce lien sera-t-il ébranlé lorsque le frère tombera sous le charme d’une autre femme (Évelyne Brochu)? (7 juin)


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