Elle est la fille de Jane Birkin et de Serge Gainsbourg, un des couples les plus mythiques des sixties. Elle a à ce jour enregistré quatre albums, entourée des musiciens les plus hip de la planète (Air, Beck…). Au cinéma, cette enfant de la balle a été dirigée entre autres par Claude Miller (L’effrontée), Michel Gondry (La science des rêves), Alejandro González Iñárritu (21 Grams) et son conjoint, Yvan Attal (Ma femme est une actrice), avec qui elle a trois enfants. Éternellement vêtue d’un t-shirt, d’un jean et d’une paire de santiags (à l’instar de sa maman), Charlotte Gainsbourg affiche dans la vie une timidité et une réserve qui déconcertent car, à l’écran, c’est une tout autre histoire. Cette brindille à la voix délicate est capable d’exprimer des sentiments d’une violence inouïe, une intensité qui lui a d’ailleurs permis de récolter, en 2009, le Prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans Antichrist.

La comédienne et chanteuse, qui déclarait récemment au magazine Vanity Fair aimer «aller trop loin», vient d’ailleurs d’émerger d’une troisième plongée dans l’univers obscur du provocateur cinéaste danois Lars von Trier, avec Nymphomaniac (à l’affiche dès le 21 mars). Certainement un des films les plus attendus de 2014, dont la campagne d’affichage tout aussi jouissive que controversée a fait le tour du monde. Elle y incarne Joe, une accro au sexe, qui dévoile le fil de sa vie intime de la petite enfance à ses 50 ans. Un pari osé (notamment en raison des nombreuses scènes explicites) pour cette fabuleuse actrice de 42 ans qui ne manque pas de cran.

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