Normand D’Amour

48 ans
Comédien

Vous trouvez-vous beau? «On me dit souvent que je ne suis pas un canon de beauté, mais que j’ai beaucoup de charisme. Ma blonde est ben d’accord avec ça! Moi, j’en ris.»

Avez-vous toujours été à l’aise dans votre corps? «Oui, j’assume entièrement ce que je suis. Je mesure six pieds et j’aime ça. Si j’avais été plus petit, y a des rôles que je n’aurais pas pu jouer. Je n’ai donc pas de raison de me plaindre.»

Vous n’avez jamais eu de complexes? «Non, au gym, par exemple, je me mets « flambette » sans problème. Mon père s’est fait couper les deux jambes à 45 ans et il est toujours resté bon vivant. C’est un exemple de courage pour moi. Alors, quand je pense à lui, je me dis qu’on n’a pas le droit d’être complexé dans la vie.»

Comment se passe la quarantaine? «Bien. Même si plus on vieillit, plus on se sent ramollir et plus on a de la bedaine… Alors, je m’entraîne un peu pour raffermir tout ça, je coupe les cochonneries, je bois encore plus d’eau qu’avant. Je le fais pour aimer ce que je vois dans le miroir et pour plaire à ma blonde. Et pour perdre les 10 ou 15 livres que j’ai en trop, qui me dérangent et qui bousillent mon énergie.»

Et ça marche? «Ouais. Mais bon, deux mois après avoir raffermi mon corps, je reprends mes habitudes. Ce qui fait qu’à tous les quatre mois je retourne au gym, même si ça m’emmerde. Heureusement, j’ai un entraîneur, et il est fin. Je me défonce aussi au racquetball deux heures par semaine avec un ami, pour le cardio et parce que j’en ai besoin. Et je suis toujours prêt à rénover chez des amis ou à démolir des murs. Bouger me donne l’occasion de brûler la mauvaise énergie.»

Photo: Jean-François Bérubé 

Normand D’Amour

48 ans
Comédien

Votre corps, c’est… «un instrument de travail. Comme comédien, je ne peux pas me permettre de me laisser aller. Il a déjà été un instrument de séduction, mais ça fait 13 ans que je suis avec la même fille, alors je la séduis plutôt avec mes yeux!»

C’est important de vous montrer tel que vous êtes? «What you see is what you get! Quand je joue un personnage, j’accepte de me faire maquiller. Mais si je suis invité à un talk-show à la télé, c’est moi qu’on voit, avec mes cernes et mes boutons.»

Utilisez-vous des crèmes? «… Des quoi? Non, je préfère boire beaucoup d’eau, du thé et du vin; c’est sûrement bon pour la peau!»

Trouvez-vous que les hommes sont beaux autour de vous? «Oui, et je n’ai aucun problème à le leur dire, tout comme je suis très à l’aise de dire à mes chums combien je les aime. Entre gars, on est très directs, on n’a pas peur de se lancer des trucs du genre « Hé, on va t’appeler le gros, asteure! », si un de nous a pris du poids.»

Que changeriez-vous à votre corps? «Je pourrais me dire que ce serait le fun d’être plus musclé, d’être plus ceci ou cela. Mais qu’est-ce que ça me donnerait de plus, au fond? J’ai une blonde qui m’aime, la carrière va bien, et le monde m’aime comme je suis. Et puis, franchement, je ne peux pas passer quatre heures par jour au gym rien que pour me faire des muscles! J’aime bien trop la vie pour être un ascète!»

Photo: Jean-François Bérubé 

Normand D’Amour joue dans La Cerisaie au Théâtre Jean-Duceppe jusqu’au 4 décembre, dans la télésérie Yamaska (TVA), et dans la télésérie Trauma (Radio-Canada) à partir du 4 janvier 2011.

 

Yann Perreau

34 ans
Auteur-compositeur-interprète

«Je suis un danseur frustré. Alors, quand je suis sur scène, j’en profite: je me déhanche et je danse! Personne n’ose le dire, mais il n’y a pas que les femmes que ça excite de voir un gars sexy en show; les hommes aussi aiment ça! Dans le rock and roll, il y a une dimension sexuelle très saine et libératrice!

«Mon corps parle beaucoup, c’est le prolongement de mon écriture, de ma musique. Je ne peux pas me permettre de trop le négliger. Or, faire de la musique, ça use: on boit, on fume, on mange mal, on est souvent sur la route, on fait la fête… Mais j’essaie de trouver un équilibre. Heureusement, j’ai toujours été sportif. Je m’entraîne, je cours le marathon, je fais du crosscountry, du canot, du vélo, je joue au hockey. C’est là que je puise mon énergie. Ce n’est pas sorcier, bouger, respirer, ça me régénère, surtout lorsque ma motivation baisse. Mais bon, je ne suis pas toujours gonflé à bloc! J’ai aussi besoin de calme et de poésie. Je peux très bien passer une journée à rêvasser dans mon hamac, au chalet.

«Plus jeune, je me servais de mon corps pour séduire, par manque de confiance en moi sans doute. Dans le temps où je jouais avec le groupe Doc et les Chirurgiens, je me mettais en bédaine pour montrer que j’étais en top shape. Alors qu’aujourd’hui, si j’enlève mon t-shirt, c’est parce que j’ai sacrément chaud! J’ai beau être exhibitionniste sur scène, je suis très pudique dans la vie. Par exemple, dans le vestiaire, après le hockey, je garde ma serviette, c’est une question de respect.

«J’ai de moins en moins de complexes. Plus jeune, je ne me mettais jamais en short: je trouvais mes jambes croches et trop blanches. OK, des fois, je les prendrais un peu plus longues et plus basanées mais, au fond, je les accepte et j’en ris. Même chose pour ma cicatrice sur le front, héritée d’un accident de voiture. Pas question de la cacher, je l’assume complètement. Et puis, elle me rappelle d’éviter les excès et de « faire attention à ma tête », comme me le répète ma mère depuis que je suis tout petit.

«Aujourd’hui, je suis moins préoccupé par mon apparence. Je suis devenu plus humble. C’est sûr que je me regarde dans le miroir, mais, franchement, sans plus. Peut-être parce que la maturité fait qu’on se sent mieux dans sa peau. Et plus vrai.»

Photo:Valérie Jodoin Keaton

Yann Perreau sera en spectacle à Montréal le 27 novembre. Info sur sa tournée: yannperreau.com.

 

 

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