«Si j’étais une femme, je savourerais d’abord cet état. Puis, j’écrirais! J’en ferais mon métier. Ça me permettrait de rester près de mes émotions. Adolescent, j’étais fasciné par l’écrivaine Anaïs Nin. Elle m’a ouvert à la sensibilité féminine avec son Journal. Je poursuivrais sa quête d’affirmation, je pense.

Petit, j’ai baigné dans l’univers féminin parce que j’ai été élevé par ma mère et ma grand-mère. La cause des femmes qui élèvent seules leur enfant, je l’ai vue de près, avec sa précarité, sa lourde charge de travail et son lot d’injustices. Si bien que je ferais de la monoparentalité et de l’aide aux familles mon grand combat.

Je séduirais grâce à mon regard et à mon sens de l’humour.

Côté travail, j’aurais peur de ne pas pouvoir me tailler la place qui me revient dans la société. Qu’à compétences égales, on me ferme des portes parce que je suis une femme. Je ne voudrais pas qu’on entretienne – encore aujourd’hui! – des préjugés à mon endroit.

En tant qu’homme, je crois qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre l’équité entre les sexes. Je le déplore profondément.

Si je pouvais garder une parcelle de ma masculinité, j’opterais pour mon impulsivité. C’est important d’oser, je trouve. De prendre des risques. Et de permettre à ses enfants de prendre les leurs.

Si j’étais une femme, je saurais enfin tout ce qui se dit entre copines! Qui sait, ça me donnerait peut-être des idées de nouvelles chansons?»

Dumas vient de lancer son nouvel album éponyme.

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