«La plupart de mes clientes font appel à moi après une étape de leur vie, qu’elles aient eu un enfant, un nouvel emploi ou encore un changement de poids, explique Véronique Duchesne. Surtout, elles n’ont pas le temps ou l’envie de magasiner!» En tant que styliste personnelle, elle les aide à se sentir à leur meilleur, en leur proposant des vêtements et accessoires qui avantagent leur silhouette tout en répondant à leurs besoins et à leur style de vie. Le but? Développer leur signature personnelle. «Pour certaines, le service qu’on offre sera un point de départ vers l’autonomie; pour d’autres, ce sera le début d’une longue relation durant laquelle on s’occupera de tout afin de leur faire sauver temps, argent et maux de tête», précise Marie-Claude Pelletier, présidente de l’agence de stylisme personnalisé Les Effrontés. Parmi sa clientèle? Principalement des femmes mais aussi des hommes… et même des adolescent(e)s! «Lors de la première rencontre, on découvre leur personnalité, leurs ambitions, leurs rêves et leur mode de vie ce qui nous permet d’établir la meilleure stratégie en fonction de leur budget, dit-elle. C’est aussi le moment où la complicité s’installe: il est primordial que la cliente (ou le client) puisse être totalement transparente avec sa styliste: plus elle ou il sera honnête par rapport à ses attentes, à ses besoins, à ses désirs et à ses finances, plus le service sera efficace et agréable!»

Le matin devant notre garde-robe, entre 10 jeans délavés, six paires de baskets blanches et une quinzaine de t-shirts, un verdict universel vient souvent nous tarauder: le fameux «Je n’ai plus rien à me mettre», auquel ces personal shoppers, comme on les appelle dans la langue de Shakespeare, tentent de remédier. «Je me rends chez la cliente pour faire une révision de ce qu’elle a dans son placard mais aussi pour voir l’environnement dans lequel elle vit, indique Véronique Duchesne, qui aime comprendre son univers pour imaginer un style. Je crée des agencements optimaux avec ses vêtements, puis je maximise son vestiaire en magasinant quelques pièces-clés, seule ou avec elle.» Évidemment, il arrive à la styliste de changer une garde-robe au complet, si celle-ci est trop usée ou désuète…

Parmi les qualités nécessaires pour être une bonne personal shopper? Être patiente, créative, à l’écoute et, bien sûr, avoir un sens aiguisé de la mode! D’ailleurs, Véronique et Marie-Claude ont toutes deux travaillé dans ce domaine — la première en tant qu’acheteuse, la seconde comme designer — avant d’amorcer un changement de carrière. «J’ai pris un cours intensif en stylisme afin d’apprendre à avantager la silhouette mais, pour le reste, je connaissais déjà l’industrie et les tendances, précise Véronique. Il faut avant tout persévérer: cela prend du temps de se faire connaître et de pouvoir — enfin — vivre de ce métier à temps plein.» Et quel métier!

Photo: Getty Images

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