Plus de 20 % des Canadiens souffriront d’un problème de santé mentale.

Vrai. Avant la pandémie de COVID-19, Statistique Canada estimait qu’environ 1 Canadien sur 5 était touché par un problème de santé mentale chaque année. La crise a toutefois exacerbé le problème : ce serait maintenant 1 Canadien sur 3 qui en sera atteint au cours de sa vie. Et personne n’est à l’abri, rappelle la directrice de la Fondation Douglas, Laura Fish. « Si on n’a pas été soi-même atteint d’un trouble de santé mentale, on connaît tous des personnes qui en ont souffert, qu’on ait été témoin du suicide d’un ami ou de la dépression d’un collègue, par exemple. »

La dépression cause davantage d’incapacités que le cancer dans le monde.

Vrai. Selon des données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la dépression arrive en tête des principales causes d’incapacité et de morbidité dans le monde. L’organisme évaluait d’ailleurs que plus de 300 millions de personnes vivaient avec ce problème de santé mentale en 2015, soit une hausse de plus de 18 % en une décennie. Plus près de chez nous, les problèmes de santé mentale seraient la cause principale d’invalidité à court et à long terme au Canada.

Au Canada, le quart des adultes avait reçu un diagnostic de troubles mentaux au printemps 2021.

Vrai. Statistique Canada a révélé dans un récent rapport qu’en date du printemps 2021, 1 Canadien de 18 ans et plus sur 4 avait fait l’objet d’un dépistage positif pour des symptômes de dépression, d’anxiété ou de troubles de stress post-traumatiques.

Les problèmes de santé mentale sont aussi en hausse chez les moins de 25 ans, et la crise a commencé bien avant la pandémie.

Vrai, du moins à Montréal. En 10 ans, l’Institut universitaire en santé mentale Douglas a observé une augmentation de 69 % de demandes d’accès à ses services de santé mentale par de jeunes patients. Ainsi, le Douglas calcule avoir reçu quelque 1800 patients pédiatriques en 2018-2019.

La centrale Info-Social 811 est débordée depuis le début de la pandémie. 

Vrai. Autre preuve que la crise sanitaire a des effets sur la santé mentale des Québécois : la ligne Info-Social 811, qui permet de joindre un professionnel en intervention psychosociale, a répondu à un nombre record d’appels depuis le début de la pandémie. On a notamment enregistré des pointes de 3180 appels en mai 2020 et de 2774 en septembre 2020, deux fois plus qu’en 2019.

La prévention de la maladie mentale passe entre autres par la recherche.

Vrai. Un exemple concret parmi d’autres : à l’Institut Douglas, le plus grand centre de recherche en santé mentale au Québec, on avait déjà expérimenté la télémédecine avant mars 2020. Un vrai atout dans un contexte pandémique alors que l’accès aux soins était plus difficile, croit Laura Fish. « La pandémie a souligné l’importance d’investir dans la recherche pour créer de meilleurs outils technologiques. » 

Les proches ont un rôle important à jouer dans la guérison.

Vrai. La recherche le dit : le rétablissement des personnes atteintes d’un trouble de santé mentale est notamment lié au soutien des proches. Au-delà d’organismes comme le Réseau avant de craquer ou l’Organisme Humain avant tout, l’entourage peut aussi trouver de l’aide auprès de SantéFamille, qui offre même une formation gratuite.