Coralie Barbier est chargée des communications numériques pour Greenpeace. L’an dernier, elle a délaissé son travail derrière l’écran pour voguer au milieu de l’Atlantique, le temps d’une expédition d’un mois, composante de la campagne Protégeons les océans. Elle a pu constater de visu l’ampleur des dégâts.

Bárbara Sánchez Palomero

Vous prenez part à une ambitieuse campagne pour le sauvetage des océans. Quelle en est la mission?


C’est une expédition d’un an sur les bateaux de Greenpeace, du pôle Nord jusqu’au pôle Sud, dont l’objectif est de montrer toutes les menaces qui pèsent sur les océans. La campagne est divisée en sept segments, traitant chacun d’une menace particulière, comme le plastique et le forage pétrolier. Le segment auquel j’ai participé tout le mois de juillet 2019 portait sur l’exploitation minière en eaux profondes. On est partis des Açores, au large du Portugal, pour nous rendre jusque dans les Bermudes. L’objectif global de la campagne est non seulement de montrer au public ce qui se passe, mais aussi d’obtenir la protection de 30 % des zones situées en haute mer d’ici 2030. D’après les scientifiques, c’est le minimum à atteindre pour que les écosystèmes puissent se régénérer.

Qu’avez-vous constaté sur le terrain?

Habituellement, je passe mes journées derrière un écran à partager des articles et à informer la population de choses dont je ne suis pas témoin. Cette fois-ci, j’ai pu constater tout ça de mes yeux. Les océans me tiennent à cœur depuis toujours. Pendant l’expédition, on a trouvé des morceaux de plastique à des milliers de kilomètres du rivage. On se rend alors vraiment compte que les océans, qui forment un écosystème hyperpuissant et majestueux, sont menacés par l’activité humaine.

Les acteurs Shailene Woodley et Javier Bardem ont pris part à cette expédition. Quelle est leur relation avec Greenpeace?


Ils n’étaient pas à bord avec moi. Shailene Woodley a participé au segment sur le microplastique dans la mer des Sargasses, et Javier Bardem à celui sur l’Antarctique. Lorsqu’on leur a proposé de se joindre à nous, ils étaient au courant de notre campagne et de nos objectifs, car ils ont déjà travaillé avec nous. On est très reconnaissants qu’ils soutiennent notre campagne pour la protection des océans.

Bárbara Sánchez Palomero