Guylaine – 47 ans, en couple avec Jules, 45 ans. Ils font chambre à part, et ils ont chacun leur appartement.

GUYLAINE – «Nous ne dormirons jamais dans la même chambre!», déclare Guylaine, en couple avec Jules depuis huit ans. Les deux amoureux n’ont jamais vécu ensemble. Ils ne sont pas pressés. «Cette décision vient de moi, car j’ai besoin d’un sommeil de qualité, dit Guylaine. Je suis persuadée que la plupart des gens feraient chambre à part si seulement ils avaient le choix! Il y a tellement de personnes qui me confient qu’elles nous envient secrètement… Mais elles ont peur de la réaction du conjoint. Je me souviens que, petite, quand mes parents disaient des autres qu’ils ne dormaient plus ensemble, ça sonnait comme si la relation était finie. Tous les modèles sont bons en autant qu’on soit confortable là-dedans.»

L’avantage: «Ne pas partager la même chambre fait que nous avons plus de liberté, dit Guylaine. Je trouve aussi que c’est une façon de conserver sa personnalité. Mais la première chose que je fais quand je me réveille les fins de semaines, c’est foncer dans le lit de mon amoureux! Le fait de ne pas dormir ensemble rend ces moments très spéciaux.»


JULES –
«Nous souhaitons vivre ensemble, un jour. Nous attendons simplement de trouver le lieu idéal. Nous avons chacun nos préférences, il suffit de trouver le bon compromis!», déclare Jules, en couple avec Guylaine. «Au début de notre relation, j’ai eu du mal à comprendre et à accepter de faire chambre à part, même malgré le fait que je ronfle parfois! Pour moi, ce n’est pas l’idéal, surtout quand on voyage, mais j’ai su accepter et comprendre les besoins de Guylaine. Personnellement, je ne me couche jamais avant une ou deux heures du matin. Guylaine, elle, se lève très tôt. En faisant chambre à part, je suis donc moins inquiet de la réveiller durant la nuit.»

L’avantage: «Avoir chacun sa chambre a un côté égoïste, on pense à soi-même, on fait ce qu’on veut, quand on veut, sans embêter l’autre. J’ai découvert une sorte de liberté que j’apprécie beaucoup. L’un des avantages majeurs, c’est que ça préserve la relation, ça la maintient fraîche!»

SONIA – 40 ans

En relation depuis 10 ans. Elle ne vit pas avec son conjoint.

SONIA – «Nous sommes tous les deux divorcés et nous avons chacun des enfants de nos mariages précédents. Nous ne voulons pas vivre ensemble pour le moment, car l’adaptation serait trop compliquée pour eux. Leurs intérêts sont très différents, alors on s’occupe chacun de ses propres enfants!», raconte Sonia, en relation depuis 10 ans avec Youri. L’inconvénient pour ce couple dans la quarantaine, c’est que leur emploi du temps se construit autour des enfants. «Quand les enfants seront plus grands, nous pourrons vivre ensemble, soutient Sonia. Pour le moment, nous sommes conscients que la situation n’est pas facile, mais notre amour est vraiment profond et solide. Mon conjoint, c’est mon âme sœur!»

L’avantage: «Vivre séparés permet d’éviter la routine. Quand nous ne sommes pas ensemble, nous nous manquons et à chaque fois qu’on se voit, on apprécie tous les instants. On s’accorde des escapades les weekends ou des sorties au resto. On prévoit aussi des vacances avec les enfants et parfois sans eux. La clé de la réussite: communiquer et écouter les besoins de l’un et de l’autre!»

EVELYNE – 65 ans

En couple avec Jean, 68 ans, mais ne vit pas avec lui.

EVELYNE – «Ça fait 25 ans qu’on ne vit plus ensemble. Nous avons habité la même maison pendant sept ans, mais c’était difficile car nous avons deux caractères forts. On aime avoir son indépendance et on trouvait qu’on s’éteignait mutuellement», déclare Evelyne. Plutôt que de rompre, ils ont choisi d’avoir deux adresses, à deux coins de rues, et de continuer leur relation. «Nous n’avions pas les mêmes rythmes non plus. Jean est écrivain, il se lève à 4h du matin, fait la cuisine à 7h. Moi, c’est l’inverse, je ne suis pas du matin, j’aime le silence. Désormais, on se parle tous les jours et on se donne rendez-vous au café, au resto, chez l’un ou chez l’autre. C’est l’idéal.»


L’avantage:
«Chacun a son espace, ses affaires et sa liberté. Quand on part en vacances, on a chacun sa chambre, ça permet de préserver sa liberté. L’inconvénient majeur, c’est l’aspect financier. Mais c’est le prix de la liberté! Je pense que chaque personne doit assumer qui elle est vraiment, autant matériellement que financièrement et spirituellement.»

Christiane – 49 ans

Elle vit avec son conjoint depuis 10 ans. Ils ont deux adresses.

CHRISTIANE – Christiane avait 38 ans lorsqu’elle a décidé de vivre en couple pour la première fois. «Mon conjoint et moi avions décidé de déménager ensemble, alors que je n’avais jamais vécu avec personne auparavant.» Coup de foudre immédiat. Mais les petits compromis du quotidien ont commencé à s’installer. «Yves venait de la banlieue, moi du centre-ville. On a choisi de vivre au centre-ville, mais il a détesté. Après un an, nous avons convenu de nous trouver un chalet, et mon conjoint est parti y vivre à temps plein. Un choix naturel, soutient-elle, qui consiste à écouter l’autre et soi-même, pour tendre vers quelque chose de confortable.»

L’avantage: «Cette situation m’apporte une autonomie pour voir mes amis. Nous passons nos vacances ensemble et partageons des activités sportives. Le plus difficile? Faire des concessions! Parfois, je ne me sens pas chez moi quand j’arrive au chalet.»