On appelle «anorgasmie» le trouble de l’orgasme, et il en existe deux types: primaire et secondaire. Une anorgasmie est dite primaire si on n’a jamais atteint l’orgasme, seule ou avec un partenaire. L’anorgasmie secondaire signifie qu’on atteint l’orgasme occasionnellement, mais jamais par pénétration, ou alors qu’on a déjà eu des orgasmes mais tout à coup, soit à cause d’un stress, d’un accouchement, d’un nouveau partenaire, etc., on n’y arrive plus.

D’abord, attention, la majorité des femmes sont plus réceptives à la stimulation clitoridienne. «Selon de récentes études, de 11 à 34 % de femmes n’ont pas d’orgasme avec leur partenaire», confirme Dre Turcotte. Il est donc important de prendre le temps d’apprivoiser son partenaire, de se sentir bien et en confiance avec lui, de lui communiquer ce qu’on aime et ce qu’on désire, mais aussi d’éviter de se mettre de la pression, car l’anxiété peut nuire à l’orgasme. «Et ce n’est pas nécessaire que les rapports sexuels mènent à l’orgasme à chaque fois et à tout prix! Il est possible d’avoir du plaisir sans orgasme», ajoute la sexologue.

Lorsqu’il y a anorgasmie, la première étape est de déterminer s’il est possible d’atteindre l’orgasme par la masturbation. Si c’est le cas, alors il n’y a pas de problème, car l’important est d’avoir du plaisir, peu importe la façon. Il s’agit alors d’intégrer la masturbation ou la stimulation clitoridienne dans ses relations sexuelles avec son partenaire.

On n’y arrive pas? Ce n’est pas grave non plus, car la première étape est de dédramatiser la situation. On prend ensuite le temps de se familiariser avec son corps, de trouver ses zones érogènes, d’apprendre l’autostimulation, de se créer un espace où l’on peut se laisser aller, se relaxer, et de mettre fin aux discours internes négatifs, comme de se dire que la masturbation est sale. «Chaque personne est responsable de son propre plaisir, explique Chantal Turcotte. Il ne faut pas que notre partenaire soit l’unique responsable!»

Mais alors, quand doit-on consulter? On prend rendez-vous avec un sexologue lorsqu’on n’est plus bien dans sa sexualité, qu’on en souffre ou alors lorsque l’anorgasmie mène à une baisse de désir ou à une séparation.

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