Laspect commercial. L’amour ne s’achète pas. Il se démontre au quotidien par de petits instants volés, du soutien, de l’écoute et des regards tendres. Les amoureux sont devenus les victimes consentantes du néolibéralisme. Manger du chocolat est un acte politique. Le 14 février, j’annule mon vote!

Les cartes de vœux. On est toujours à court de mots pour écrire ses vœux d’anniversaire. Alors, une lettre d’amour, c’est trop. On a déjà repris toutes les paroles des chansons de Brel, Aznavour et Trenet. Cette année, Chéri recevra un album de Cabrel. Plus simple et efficace.

Le chocolat. C’est une véritable conspiration! On vient à peine de perdre ses kilos du temps des fêtes que d’autres boîtes attendent qu’on les vide. Mais qui a dit que les femmes préféraient le chocolat au sexe? On aurait deux mots à lui dire.

La lingerie. Les guêpières, porte-jarretelles, strings, nuisettes, combinés-slips de latex et autres soutiens-gorges transparents devraient nous faire plaisir? Pas question de nous soumettre à enfiler un tel accoutrement pour une boîte de chocolats. Pour un voyage à Paris, par contre…

Le froid. On est du type marmotte. La goutte au nez, les pieds gelés et la tuque enfoncée sur la tête n’attirent pas les mâles de notre espèce. Notre saison des amours ne débute que si nous voyons notre ombre. L’hiver, on hiberne. C’est comme ça, on n’y peut rien.

Le rouge. L’idée de se vêtir de rouge au bureau pour créer une ambiance n’est pas de nous. On déteste cette couleur. Le pantalon et le tailleur écarlates ne sont pas des classiques à avoir dans sa garde-robe. Nous humilier à porter notre vieille veste de cuir rouge des années 1980 ─ vous savez, la même que celle de Michael Jackson ─ est, à coup sûr notre tradition de février.

La dépense. L’amour, ça n’a pas de prix; pour tout le reste, il y a la carte de crédit. Les cadeaux de Noël ne sont pas encore payés qu’il faut en acheter un autre à crédit. Clé USB en or, stylo de luxe, téléphone intelligent, week-end dans un centre de villégiature? Et si on quittait Chéri juste avant le 14 pour le reprendre quelques jours plus tard?

Les mauvais souvenirs. Les cadeaux de Saint-Valentin, on connaît. On a déjà reçu le cuiseur vapeur, le godemiché de 18 pouces, le DVD présentant un feu de foyer, le bouquet de roses en plastique et le sécateur pour volailles. Notre traumatisme est si grand que le mois de février nous plonge toujours dans un état de détresse psychologique profond.

Le célibat. Véritable Nouvel An des célibataires, cette fête est celle des bonnes résolutions amoureuses. Chaque fois, on se promet d’élaborer un plan d’action pour trouver l’âme sœur. On jure de s’inscrire à un site de rencontres en ligne, une agence quelconque ou une activité sportive pour rompre avec son célibat. Ce ne sont que des vœux pieux, bien entendu.

L’amour-haine. On aime la Saint-Valentin et on se déteste pour cela. On la hait tout en ayant une sorte d’attrait pour elle. Comme dans un film pour adolescents, on fait figure de mauvais garçon amoureux de la jolie et gentille jeune fille. Notre haine camoufle un amour passionné, c’est certain!