Chère Léa, comment faire pour me laisser aller au lit?

Ah oui, le lâcher-prise. Pas facile d’être groundée pendant l’amour. De se laisser aller et de ne pas remonter dans sa tête. De ne pas faire du sexe une simple «affaire de gars». Un truc qu’il nous demande, qu’on doit ajouter à notre liste de choses à faire, qu’on accomplit du bout d’une cuisse, de peur qu’il aille voir ailleurs. Pas simple de ne pas tomber dans le «qu’est-ce qu’il est fatigant avec ses besoins! Réprime-les donc comme moi je le fais depuis que je suis petite!» Ah, le sexe, quel beau sujet de «non-conversation» dans le couple!

Premièrement, bravo. Si tu me demandes comment t’abandonner, c’est que 1) vous faites l’amour, que 2) tu es consciente du «non-lâcher-prise» et que 3) tu sais que, quelque part en toi, il existe une autre forme d’amour que ce que vous faites. Donc «Mazel tov!» comme diraient mes ancêtres. Maintenant, comment te laisser aller? Comment arrêter de penser à ton horaire, ton repassage, ta job?

La première étape est de te demander pourquoi tu restes dans ta tête et ne descends pas dans ton corps. Qu’y gagnes-tu? Penses-tu que le sexe est une perte de temps? As-tu besoin de continuer à contrôler avec ton cerveau des choses, qui, selon l’échelle de tes priorités, sont plus importantes que ton plaisir? Es-tu même capable d’avoir du plaisir? De te divertir? Ta vie est-elle rendue une longue liste sérieuse de fonctions de BlackBerry? Berk!

 L’orgasme chez la femme est une réaction de détente. Alors, au-delà du stress, voyons ce qui t’empêche de le savourer. De la culpabilité? Ben tiens! Tu ne serais pas la première. De la honte? On en est pleines! De la peur? Sûrement. Une histoire d’abus au passage? C’est tellement moins rare qu’on le pense. Pourquoi se poser tant de questions pour une simple affaire de jambes en l’air? Parce que ce n’est justement plus ça que vous voulez, mais un niveau plus profond d’intimité. Le cocktail que je viens de te servir rend la plupart des femmes douées à faire «ah, oui, encore, bravo», mais incapables de se découvrir sexuellement. Le dossier «intimité» est gros et compliqué, d’où notre tentation de reléguer le sexe aux gars et de préférer finir la vaisselle plutôt que de… passer à la casserole.

C’est dommage. La femme a droit à son plaisir autant que l’homme, et le sexe est la communication non verbale par excellence du couple. Certes, devenir plus consciente au lit demande un peu de boulot, mais oser ressentir, toucher, laisser l’autre pénétrer chaque pore de notre peau peut être tellement wow, bam, patatow et bien plus payant que zing zing, patapouf. C’est ça, être vivants à deux, et c’est ce que je vous souhaite.

À bientôt.

Léa la love coach

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