L’histoire

L’accessoire aurait pu ne pas voir le jour. Par un coup du sort ou du hasard, le président de la maison Hermès, Jean-Louis Dumas, se trouve sur le même vol Paris-Londres qu’une certaine actrice et chanteuse anglaise au regard de biche. Jane Birkin, qui vient de renverser le contenu de son panier en osier – biberons, couches, etc. –, lui murmure son souhait de trouver un sac chic adapté aux mamans. L’idée germe chez Hermès, et le Birkin voit le jour en 1984.

 

 

L’ADN

S’il partage certaines similarités avec le Kelly, un autre classique de la griffe parisienne au style raffiné, notre sac Birkin délaisse la bandoulière et opte pour deux anses rigides au lieu d’une seule. Fourre-tout pur luxe, pratique au quotidien, il se reconnaît à sa forme évasée, son rabat tenu par des sangles, sa couture sellier propre à Hermès, son touret (un délicat fermoir) et ses clous de fond qui l’empêchent de frotter le sol. À l’origine conçu en cuir et large de 40 cm (soit d’environ 16 po), le Birkin évolue au fil des décennies. Il s’habille de matières riches – daim, crocodile, lézard ou autruche – et s’adonne au changement, en embrassant le minigabarit de 15 cm (environ 6 po) comme le maxiformat de 50 cm (près de 20 po). Les puristes le choisiront «orange Hermès», couleur symbolique de la marque, même s’il se décline dans une cinquantaine de teintes – du noir classique à l’irrésistible fuchsia – quand il ne s’abandonne pas carrément à l’extravagance d’un motif ou d’un dessin.

Les adeptes

Chez les stars comme pour le commun des mortels, l’accessoire de Hermès se hisse en première place des sacs tant convoités. Victoria Beckham en posséderait une centaine, de même que Kim Kardashian, qui détient entre autres un rarissime Birkin Himalaya, conçu en crocodile albinos, le Graal pour les collectionneurs.

Une valeur sûre

Maintes fois copié, jamais égalé, le cabas mythique, quintessence de l’opulence et du savoir-faire français, nécessite une vingtaine d’heures de travail à la main de la part d’un artisan de l’atelier Hermès, à Pantin, en bordure de Paris. Conçu en production minime, le Birkin se nourrit de la fascination qu’il exerce en jouant sur sa rareté, facteur qui explique aussi son prix frôlant parfois la démesure. Et pourtant, une étude réalisée par le site de luxe Baghunter en 2016 a montré que le sac était un investissement plus sûr que l’or. De quoi nous donner envie de sauter le pas…

Photos: Getty Images

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