Elettra Wiedemann est née de l’idylle entre une figure emblématique du cinéma des années 1980-1990 et un ex-mannequin reconverti en génie des hautes technologies. Ses grands-parents maternels sont Ingrid Bergman et Roberto Rossellini. Aux yeux de la New-Yorkaise de 26 ans, il existe cependant des sujets bien plus intéressants que son glamourissime ADN. «On m’a déjà posé toutes les questions possibles sur ma famille, dit-elle dans un français chantant. J’ai envie de parler d’autre chose.» Du fait qu’elle visite Montréal pour la première fois, par exemple. L’objet de son voyage? Faire la promotion de Trésor in Love, la nouvelle eau de parfum de Lancôme. Mlle Wiedemann est l’ambassadrice rêvée pour incarner l’image de cette composition de bergamote, de rose, de cèdre et de musc inspirée de Trésor, la fragrance mythique dont sa mère a été l’emblème pendant 14 années?

À VOIR: Vidéo- Les coulisses de la séance photo avec Elettra Wiedemann  

 

La vraie beauté, c’est dans la tête

Elettra n’imaginait pas qu’elle deviendrait mannequin un jour. «J’ai passé le début de mon adolescence enfermée dans un corset destiné à corriger un problème de scoliose. Je ne croyais pas avoir le profil pour monter sur les passerelles. » C’est un ami de la famille qui a convaincu la jeune fille de tenter sa chance. Elle avait alors 15 ans. Sa carrière était lancée.

En plus d’avoir posé pour Vogue et Harper’s Bazaar, Elettra a défilé pour Alberta Ferretti et Diane von Furstenberg, et a notamment participé aux campagnes publicitaires prestigieuses de Catherine Malandrino et de Salvatore Ferragamo. En dépit de cela, elle ne semble pas avoir vraiment pris conscience de sa beauté. Et apparemment, même les top modèles connaissent de ces journées où ne ressortent que les pires défauts. «J’ai appris à m’accepter telle que je suis. Je prends soin de moi: je mange sainement, je bois beaucoup d’eau, je m’entraîne plusieurs fois par semaine et je protège ma peau à grand renfort de crèmes et d’écrans solaires. Cette routine me permet de me concentrer sur autre chose que mon apparence, de me consacrer à ce qui compte vraiment.»

Photo: Nelson Simoneau

Passionnée de l’environnement

Sa grande passion, la préservation de la faune et de l’environnement, l’a menée jusqu’en Afrique où elle s’est engagée dans la protection des éléphants. «Je ne prétends pas être la nouvelle Angelina Jolie. Je fais d’abord ces voyages pour moi-même, pour apprendre à mieux me connaître tout en faisant un bon geste. Malheureusement, je n’ai pas ce qu’il faut pour consacrer ma vie à la cause des animaux. Les conditions sur le terrain sont bien trop rudes.»

Bachelière en relations internationales de la New School et étudiante à la maîtrise en biomédecine de la London School of Economics, Elettra aimerait un jour travailler au développement des énergies renouvelables. Mais pour l’instant, elle profite pleinement de sa carrière dans le milieu de la mode, sa deuxième famille.

Top secrète

Elettra admire la créativité de Dolce & Gabbana, de Miu Miu, de Prada, de Stella McCartney et d’Yves Saint Laurent. Même si elle compte plusieurs designers parmi ses intimes, elle garnit surtout sa garde-robe de basiques: cardigans, t-shirts, jeans skinny. «J’adore faire du shopping», dit-elle, moulée dans une parfaite petite robe noire et perchée sur des plateformes Louboutin. «Seulement, j’ai tellement de mal à choisir entre mes coups de coeur que je rentre bredouille la plupart du temps. N’empêche, les pièces toutes simples sont celles qui se prêtent le mieux à mon quotidien. En dehors du boulot, ma vie ressemble à celle de n’importe quelle étudiante. Je ne suis pas très jet-set.»

C’est peut-être grâce à l’élégante sobriété de son allure et de son mode de vie qu’Elettra passe encore incognito. Dans Greenwich Village, le quartier très hip où elle vit avec son amoureux, personne ne la reconnaît. «Il n’est arrivé que deux fois qu’on m’aborde dans la rue. C’est à la fois flatteur et très indimidant. J’adore mon travail mais, contrairement à ma mère, qui apprécie la visibilité médiatique, je ne tiens pas à vivre sous les projecteurs.»

Ceci expliquant cela, Elettra n’a jamais accepté les rôles qu’on lui a offerts au cinéma. «Le métier d’acteur est très difficile. Et à mon avis, il est encore plus difficile d’être un bon acteur. Je préfère laisser la chance à ceux qui rêvent d’embrasser cette carrière. De toute façon, je n’ai pas envie de jouer à être celle que je ne suis pas.» Car s’il est un art dans lequel Elettra Wiedemann excelle, c’est bien celui de rester elle-même.

Photo: Arrière-scène de la campagne publicitaire de Trésor in Love, de Lancôme, dirigée par le photographe Mario Testino. 

 

 

À VOIR: Vidéo- Les coulisses de la séance photo avec Elettra Wiedemann