Chaque semaine, Sarianne Cormier et Julie Artacho font découvrir deux artistes féminines de la relève sur leur blogue Nous sommes les filles. Pour appuyer leur démarche nous avons décidé de s’associer à leur projet en publiant le portrait d’une artiste. Cette semaine, on découvre Cindy Cantin.

Après avoir obtenu un bac interdisciplinaire en arts, spécialisation design, à Chicoutimi, et une maîtrise en design et complexité à l’Université de Montréal, Cindy a travaillé comme assistante de recherche pendant cinq ans avec un groupe qui s’intéresse à la culture matérielle autochtone, au design et au développement communautaire.

« J’ai eu la chance de baigner dans quelques communautés autochtones, de connaître des gens et des cultures à la richesse inestimable et trop peu valorisée. J’y ai appris énormément de choses. Nous étions une petite équipe de travail, ce qui m’a permis de toucher à tout et de développer plusieurs compétences. C’est vraiment une expérience qui a été marquante pour moi, j’en garde des traces dans mon parcours professionnel et dans mon mode de vie actuel. »

Elle a ensuite été agente de développement communautaire et a alors mis sur pied une maison de quartier, avec l’aide de plusieurs citoyens, dans un secteur défavorisé de Montréal.
« C’est un projet qui a demandé beaucoup d’efforts et dont je suis très fière. Ce lieu existe toujours et est rempli d’activités, de gens de différents horizons. Il y a aussi une friperie tenue par des femmes bénévoles. »

Après avoir travaillé pour des projets sociaux, la création est venue à manquer à Cindy. C’est avec toutes ces expériences et compétences qu’elle a décidé de fonder son entreprise C comme ÇA en 2009, avec comme objectif de travailler avec sa matière de prédilection : le feutre.

« J’ai connu cette matière en 2001, quand je finissais mon baccalauréat. J’ai réalisé une chaise avec du feutre et des retailles de nylon, utilisées par nos grands-mères pour recouvrir des cintres. Pour moi, les objets sont transmetteurs de culture et d’identité. »

C comme ÇA, c’est des sacs, des étuis à portables et à iPad en feutre et cuir et en canevas de coton et cuir.

« C comme ÇA, c’est aujourd’hui ma fierté. Je suis une « développeuse ». J’adore partir de zéro et créer quelque chose, et je peux le faire quotidiennement avec l’entreprise. Tout est à créer et à améliorer tout le temps. L’entreprise me permet de me réaliser comme créatrice et comme entrepreneure. J’adore ce que je fais ! »

En plein développement de marché, Cindy souhaite développer de nouveaux produits, pousser la création un peu plus loin et faire quelques projets plus artistiques, personnels.

Nouvellement maman, son défi actuel est aussi de conjuguer son travail à son rôle de mère.

 

ELLE ADMIRE : « J’admire beaucoup les artistes en arts visuels. Je trouve qu’il faut du courage pour essayer de vivre de son art. C’est plus facile quand les créations sont commercialisables. J’admire aussi beaucoup les gens qui travaillent dans le milieu communautaire, surtout en milieu défavorisé. Il faut avoir un moral d’enfer, une passion débordante et le don de soi. C’est très difficile comme environnement de travail.

Un collectif dont j’admire le travail, surtout pour leurs installations : Studio paprika »

 

LIENS WEB :

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* Maquillage et coiffure par Mélanie Belisle/Gloss artistes

 


Pour lire d’autres portraits d’artistes de la relève, rendez-vous sur le blogue de noussommeslesfilles.com