De porte-drapeau à championne olympique: à quoi ressemble votre vie depuis votre retour de Corée du Sud?

Je me pince! L’adrénaline retombe doucement. Le stress et la pression aussi. Mais je me réveille encore souvent en me demandant si je dois me rendre à l’aréna pour compétitionner ou pratiquer! Il faut du temps, je crois, pour réaliser que nos efforts ont porté fruit, que nos rêves sont devenus réalité d’aus- si belle façon et qu’une page s’est tournée. Et c’est si gratifiant de croiser des inconnus qui avouent avoir été touchés par nos performances. Scott Moir et moi n’étions donc pas seuls dans cette aventure.

Comment envisagez-vous votre rôle d’égérie chez Nivea Canada?

Je suis honorée que la marque ait pensé à moi. À mon sens, Nivea est synonyme de qualité et de fiabilité. Même l’odeur de sa crème arrive à me réconforter! Ma maman l’utilise et m’en vante les mérites depuis l’enfance. Nivea et moi partageons d’ailleurs les mêmes valeurs d’authenticité. Quand on se sent bien dans sa peau, ça se voit et c’est beau. C’est un leitmotiv que je fais mien et c’est un message que je souhaite transmettre aux femmes.

En quoi consiste une journée type dans la vie d’une patineuse?

J’avale une eau chaude citronnée puis je file à l’aréna. De 7 h 30 à 9 h 30, je patine sans relâche. Après une pause, j’y retourne de 11 h à 13 h. En partie, l’après-midi se passe en salle de gym, où je suis des cours de cardiovélo ou de Pilates, histoire d’optimiser mon cardio, ma tonicité et ma souplesse. Scott et moi travaillons aussi avec des chorégraphes hors glace, pour améliorer nos aptitudes en danse sociale, hip-hop, ballet jazz et ballet classique. Tout ça, combiné à des traitements médicaux et diverses séances de préparation mentale ou nutritionnelle. De retour à la maison, entre 18 h et 20 h, je me fais couler un bain, je relaxe puis je me mets au lit. Et c’est grosso modo ainsi cinq à six jours sur sept.

Qui décide de vos looks sur glace et qui les exécute?

Tous les petits détails, de l’habillement à la mise en beauté, contribuent à bonifier une performance, à raconter une histoire de façon aussi sentie que possible et à gagner en crédibilité auprès de l’auditoire. En étroite collaboration avec le designer montréalais Mathieu Caron, j’élabore ma tenue. Coiffure et maquillage viennent ensuite compléter l’ensemble. Tout doit être harmonieux mais pratique. J’opte donc pour des lignes épurées, des chignons ou des queues de cheval classiques, qui dégagent mon visage. Je me coiffe et me maquille en solo, mais j’ai glané des astuces auprès de différents experts, au fil du temps. Car il faut savoir bien doser les fards, de façon à ce que les gens dans les estrades autant que les spectateurs devant leur télé HD puissent apprécier la mise en beauté. J’adore me préparer! C’est un rituel quasi méditatif, qui m’apaise avant d’entrer en scène.

Parlez-nous de Montréal, où vous résidiez pendant les deux dernières années?

Ç’a été un bonheur que de m’entraîner dans une ville aussi charmante que Montréal. C’est un endroit qui respire l’équilibre, notamment à cause de son offre culturelle: il y a des boutiques, des cafés et des musées quasiment à tous les coins de rue! Je vivais dans la Petite-Bourgogne, près du canal Lachine. Je fréquentais donc assidument le marché Atwater où j’achetais des pivoines, des tulipes et des hortensias. Je prenais mon café chez September Surf, puis je me rendais à Outremont, magasiner à la boutique Billie. Montréal a un flair européen irrésistible: y vivre est stimulant. J’y laisse une partie de moi. Mais je reviendrai!

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  Photographe: Getty Images

Si on vous demandait de définir le mot «beauté», que diriez-vous?

Une personne est belle quand elle est vraie et fidèle à elle même. Rien n’est plus attirant qu’un être libre, qui sait ce qu’il vaut et ce qu’il veut, et qui ne s’en excuse pas. Pas étonnant que j’aie toujours idéalisé Audrey Hepburn, pour son talent autant que pour son aplomb et son style. J’aurais aimé discuter avec elle autour de quelque chose de plus fort qu’un café!

Au quotidien, quel rituel beauté observez-vous?

Entre le maquillage de spectacle, le froid de l’aréna, les voyages répétés en avion et le stress, ma peau est mise à rude épreuve! Je m’assure donc de l’hydrater en profondeur tout en misant sur une routine quotidienne simple. Ma mère m’a appris très tôt à ne pas trop toucher mon visage et à ne pas le surcharger de produits. J’utilise matin et soir un démaquillant sans rinçage. Je fais suivre d’un hydratant. Et quand je ne suis pas en représentation, je me maquille peu: mascara et baume labial me suffisent largement!

Que faites-vous lorsque vous souhaitez vous changer les idées et vous ressourcer?

Pas de massage: ça me renvoie tout de go à mon quotidien d’athlète de compétition (et c’est à mes yeux plus douloureux que relaxant). Je me plonge plutôt dans un bain chaud, parfumé à la lavande ou à la vanille et éclairé à la bougie, puis je décompresse aussitôt, en me coupant un instant du monde et en m’offrant une détox numérique. J’aime aussi beaucoup les spas dits scandinaves, avec bains thermaux, que j’ai découverts ici, au Québec.

Qu’est-ce qui joue dans vos écouteurs?

La playlist d’une femme de 65 ans, que je ne ferais jamais jouer dans un party, de peur de mourir de honte! Pour preuve: j’aime Marvin Gaye, The Spinners, Hall and Oats. Je ne suis donc pas très in… Mais j’y travaille, avec l’aide de Spotify et de ma sœur! Par moments, cela dit, Beyoncé et Rihanna jouent à plein volume chez moi. #FemalePower

Comment décririez-vous votre style vestimentaire?

C’est un style raffiné, plutôt classique, mais doté d’une pointe de modernité. J’aime investir dans des pièces intemporelles de qualité: blazer, veste de cuir, bottes. En accessoirisant le tout de façon soignée et personnelle, je crois qu’on réussit à se créer une allure bien à soi. J’aime les créations d’Alexander Wang, de Smythe et d’Elizabeth and James.

Après une tournée de spectacles sur glace, vous envisagez de prendre votre retraite. Qu’est-ce qui vous manquera le plus – et le moins! – de la compétition?

Chose certaine, je ne m’ennuierai pas des levers aux aurores et des matinées dans les arénas froids! Mais l’adrénaline de la compétition va terriblement me manquer (même si ça entraîne inévitablement angoisse, pression et stress). Je suis une compétitrice née et je le resterai toujours, même à 75 ans, quand je regarderai les JO à la télé!

 

DANS LA TROUSSE BEAUTÉ DE TESSA…

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1. La crème nourrissante Nivea Care (14 $), «qui, en dépit de son onctuosité réconfortante, est absorbée vite fait et nourrit comme pas une la peau mise à mal par le froid ambiant… comme celui des arénas!»
2. L’eau micellaire MicellAIR (9 $), «qui vient à bout du maquillage de compétition le plus élaboré sans qu’on ait besoin de s’acharner, et sans irriter ou huiler l’épiderme.»
3. Le baume à lèvres Reflets Cerise (2,50 $), «qui colore et nourrit ma moue d’un trait. J’en dissimule des tubes un peu partout tellement j’y suis accro.»