Les temps durs sont éphémères, mais les personnes résilientes sont là pour rester. C’est avec cette attitude de combattante que j’ai toujours accueilli la neige. D’abord dans la résistance – ou dans la fuite vers des terres plus chaudes! –, puis dans la volonté d’accroître mon endurance physique et ma force mentale, hiver après hiver, dents serrées et manches de col roulé retroussées. J’aborde 2021 autrement. Chers héliophiles, chers snowbirds, voici quatre pistes pour apprivoiser petit à petit le froid québécois.

Reconnaître sa nature

Il y a quelque chose de réconfortant dans l’idée d’accepter sans culpabilité l’entièreté de son être. Se donner la permission d’assumer son hostilité envers l’hiver et se libérer de la pression de participer à ses célébrations allège le fardeau et permet d’ouvrir une nouvelle perspective. Non, il n’est pas nécessaire d’investir dans un équipement de ski alpin et de pourchasser la poudreuse pour s’accoutumer à février.

 Activer son feu intérieur

Le mouvement physique permet de se reconnecter avec son feu intérieur, quand on ne peut plus ressentir la chaleur dans son environnement extérieur. L’exercice dynamique, qui fait augmenter la circulation sanguine, et les mouvements qui font travailler la région abdominale sont deux accès rapides à une sensation de chaleur. Des idées: à l’intérieur, danser et participer à des cours en ligne. Dehors, marcher à un bon rythme ou faire l’essai du ski de fond, un sport complet et abordable qui veille à la santé articulaire et musculaire, tout en faisant augmenter le rythme cardiaque.

Explorer son esprit

De nombreuses études s’intéressent aux avantages de vivre dans un climat hivernal. Certaines ont notamment démontré que l’être humain pouvait réagir avec plus de calme et moins d’impulsivité quand le mercure chute, ce qui le rendrait ainsi plus apte à accomplir des tâches complexes et à prendre des décisions éclairées. La créativité des Québécois, reconnue partout dans le monde, pourrait également avoir un lien avec la température: comme on a tendance à rester au chaud, on diminue les distractions sociales. Cela optimise notre concentration, ce qui favorise, du même coup, l’élaboration de nouveaux projets et leur réalisation. Pourquoi ne pas profiter de l’hiver pour laisser notre esprit déployer sa magie?

Choisir la douceur

La rudesse de l’hiver nous pousse à la persévérance, mais, si on veut poser un regard neuf sur sa blancheur, pourquoi ne pas aussi envisager sa douceur? Dormir plus, se plonger dans un bain chaud, parfumer l’air de genévrier et d’eucalyptus, cuisiner des recettes familiales et sortir jouer comme on le faisait enfant, c’est charmant.

En attendant le soleil, bon hiver!

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