Passée maître dans l’art de la réinvention, Lady Gaga s’inscrit dans la lignée des flamboyantes icônes de la trempe de Bowie et de Madonna. Le lancement de chacun de ses albums signe celui d’une nouvelle identité, de la princesse electro-pop de l’époque The Fame à la reine de l’Americana au chapeau de cowboy rose qui nous a offert Joanne.

Et puis, il y a ses apparitions sur le tapis rouge, qui relèvent de la performance artistique. Rappelons-nous la robe en viande. Ou la fois où elle s’est présentée aux Grammys dans un œuf porté par des mannequins dans des tenues en latex!

Mais il ne faut pas s’y méprendre: avec Lady Gaga, l’idée n’est jamais simplement d’attirer l’attention ou de faire jaser. Chaque look et chaque décision sont marqués du sceau de la sincérité et de son allégeance à l’art avec un grand A.

«Quand on me parle de “persona”, je me sens presque offusquée, parce que mon persona est toujours un prolongement de ma personnalité. Je crois qu’on sous-entend que c’est de la foutaise ou que ce n’est pas authentique, mais ç’a toujours été authentique.»

Même chose pour son maquillage. Quelle que soit l’intensité de son look, son maquillage reflète qui elle est, ou plutôt l’une des multiples facettes de sa personnalité. Voilà qui décrit en partie la philosophie derrière Haus Labs, la marque de maquillage que Lady Gaga a relancée l’année dernière. Pour elle, l’important n’est pas tant l’air que nous aurons en utilisant ses produits (même si, cela dit, ils font un sacré bon boulot, surtout le nouvel anticernes — nous y reviendrons plus loin), mais comment ils nous feront nous sentir: fortes et sûres de nous, avec pour mission de nous révéler au lieu de nous cacher ou de fausser notre apparence. On a récemment eu la chance de discuter avec cette star qui brille dans toutes les constellations. Au programme: l’importance de prendre soin de soi, de s’assumer pleinement et d’écrire ses propres règles.

Qu’avez-vous appris en faisant une incursion dans l’univers du maquillage?

Je n’avais pas réalisé à quel point les gens ne croyaient pas à l’innovation ou même à la possibilité d’innover dans ce milieu. J’ai constaté qu’on se préoccupait beaucoup plus du rendu d’un produit que de son effet sur notre peau et sur notre état d’esprit. Peu importait que le maquillage soit bon ou mauvais pour la peau, pourvu qu’on paraisse bien. Je détestais cette façon de penser. Je me suis dit: “C’est exactement ce que je ne veux pas faire. Comment pourrait-on changer la donne?” Compte tenu des formidables innovations qu’on voit dans les domaines autres que le maquillage, j’ai pensé qu’il serait certainement possible de créer une marque écologique, végétalienne, qui n’aurait pas été testée sur les animaux, et qui ne ferait aucun compromis sur la performance. Le maquillage devrait toujours être hyperfonctionnel. Ce qui me rend si fière de cette entreprise, c’est qu’elle incarne tout ce que j’aime en matière de soins personnels et de beauté.

Prendre soin de soi est l’un des piliers de Haus Labs. Pourquoi est-ce si important pour vous?

Je sais par expérience que le maquillage peut vraiment contribuer à transformer notre état d’esprit, à nous donner confiance en nous et à rehausser notre image de nous-mêmes. Certaines personnes pensent que ça ne devrait pas être le cas et qu’on devrait avoir confiance en nous à 100 % même quand on n’est pas maquillées. S’il en va ainsi, alors, c’est merveilleux, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Le maquillage aide certaines personnes à se sentir mieux dans leur peau et à exprimer leur identité. Je suis convaincue que se maquiller est une façon de prendre soin de soi. Je voulais que mon entreprise ait cette approche pour démontrer que l’important, c’est la façon dont on se sent; ce n’est pas juste de quoi on a l’air.

 

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Vous êtes connue pour votre sens de l’innovation en tant que musicienne. Comment se traduit-il dans Haus Labs?

Quand j’ai lancé cette marque, je crois que les gens s’attendaient à ce que je fasse preuve d’audace sur le plan créatif, parce que c’est comme ça qu’ils me connaissent. C’est ce que j’ai fait, mais différemment: j’ai innové en intégrant à nos formules mon amour de la science des soins cosmétiques. Prenons par exemple l’anticernes. Tout le monde veut un correcteur qui illumine le regard, estompe les cernes et dissimule le plus joliment possible les imperfections, et c’est ce qu’il fait. Il a une texture onctueuse superbe et contient des ingrédients extraordinaires. Mais au-delà de tout ça — et c’est en quelque sorte la marque de commerce de Haus Labs, sa vision et son ambition —, il témoigne de notre volonté de pousser nos connaissances encore plus loin en matière de beauté. Ainsi, pour ce produit, nous avons procédé à de nombreux tests à partir d’une caféine biotechnologique inspirée de la médecine ayurvédique, qui donne des résultats éblouissants. L’anticernes qu’on a obtenu a des bienfaits durables: il désengorge le contour des yeux et atténue les rougeurs partout où on l’applique. Quand on le porte, on a l’impression de se dorloter toute la journée.

D’où vous vient cette passion pour les soins de la peau?

Enfant, je regardais ma mère se préparer chaque matin. Elle portait une grande attention à sa routine de soins et de maquillage. C’était sa façon de prendre soin d’elle-même. Quand j’ai commencé à concevoir la marque, je tenais à ce qu’elle soit inclusive. C’était ma priorité. Ensuite, je me suis demandé quelles étaient mes autres exigences. J’ai réalisé qu’un des gros problèmes avec le maquillage, c’est que quand on en porte tout le temps, ça endommage la peau. Comme je suis une artiste, je me maquille beaucoup, alors j’ai voulu répondre à cet enjeu précis. C’est donc d’abord pour prendre soin de ma peau que je me suis intéressée à la science cosmétique. Je me suis mise à lire des tas d’articles et de livres sur le sujet. Puis, j’ai commencé à partager mes propres formules homéopathiques et à collaborer au travail en laboratoire. C’est comme ça que les produits de la marque sont élaborés; ils sont vraiment le reflet de ma philosophie en matière de soins cutanés.

Comment votre rapport à la beauté a-t-il évolué au fil du temps?

Quand j’étais ado, je me souciais beaucoup de mon apparence et j’adorais le maquillage. C’était un peu comme ma cape de superhéros. Avant d’aller à l’école, je me tartinais le visage de fond de teint ultracouvrant. À la fin du secondaire, j’ai découvert l’eye-liner, qui me permettait de souligner mon côté marginal. J’ai fréquenté une école où s’exprimer par son apparence physique n’était pas très bien vu. C’est donc après avoir terminé mes études que j’ai vraiment pu laisser ma personnalité s’exprimer haut et fort. Puis, j’ai plongé de plus en plus loin dans la musique et j’ai commencé à me créer différentes personnalités grâce au maquillage — qui me semblaient toutes authentiques. Pour moi, c’était un moyen d’être qui je voulais être quand je le voulais et de dire qui j’étais autrement qu’avec des mots. Montrer plutôt qu’expliquer.

Quels produits avez-vous immanquablement sur vous?

J’ai toujours l’anticernes Haus Labs dans mon sac à main. C’est la première chose que j’applique après ma crème hydratante le matin, même quand je ne me maquille pas complètement. Ensuite, je mets de l’huile pour les lèvres et j’en tamponne parfois un peu aussi sur mes pommettes. Si je veux ajouter un petit quelque chose d’autre, je mets le fard à joues Color Fuse, et le tour est joué! Je dirais que c’est mon look de tous les jours.

Quel est l’aspect que vous trouvez le plus gratifiant dans le fait d’avoir lancé votre propre marque? 

On adore nos fans et on veut faire leur bonheur en leur offrant des produits de grande qualité qui rehaussent leur expérience du maquillage et de la beauté. Quand mes produits de maquillage rendent quelqu’un plus heureux, ça me touche droit au cœur.

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