On profite des vertus de la fermentation dans notre alimentation depuis belle lurette (vive le pain, le vin, le kombucha et le kimchi!), et dernièrement, l’industrie cosmétique s’est aussi mise de la partie. Selon Alison Cutlan, biologiste et cofondatrice de Biophile avec Grace Fooden, cette récente incursion dans nos petits pots est loin d’être une simple mode, parce que la fermentation représente l’avenir des soins de la peau. «C’est une façon hyperdurable de fabriquer des ingrédients, dit-elle. Les ingrédients biotechnologiques sont généralement plus durables, car un ferment nécessite très peu d’énergie en comparaison avec les ingrédients naturels, qui doivent être cueillis et transportés. D’ailleurs, en permettant de préserver les ressources végétales ou animales dans la nature, ils favorisent la biodiversité. Mais surtout, avec la fermentation, on “récolte” beaucoup plus que ce qu’on “sème”!»

Comment ça fonctionne, exactement? On place une substance en présence de micro-organismes, on laisse mijoter, et on obtient un cocktail de molécules transformées qui seront plus concentrées, mieux absorbées par la peau et qui procureront de nouveaux bienfaits. Par exemple, l’acide lactique (un bioconservateur qui limite la prolifération des bactéries indésirables) et l’acide lactobionique (un prébiotique qui nourrit les bonnes bactéries pour maintenir l’équilibre du microbiome cutané) représentent la base d’une peau saine, selon la marque. «La peau est équipée pour maintenir son hydratation, produire des antioxydants, assurer la protection des organes internes et déclencher une réponse immunitaire lorsque c’est nécessaire, dit la biologiste. Or, toutes ces fonctions sont liées à l’équilibre du microbiome cutané, qui peut être déstabilisé par des facteurs agressants, comme les rayons UV, les détergents pouvant altérer le pH cutané et l’eau très chaude. En fournissant à la peau tous les éléments essentiels à sa santé, en éliminant les facteurs qui peuvent nuire aux “bonnes” bactéries présentes à sa surface et causer un déséquilibre, on la rend apte à remplir son rôle de barrière.» C’est ce que proposent les trois produits de la marque (une essence, un sérum et une huile), à base de deux bouillons biotiques s’apparentant à une «sauce secrète» de famille. Chacun d’eux renferme des ferments fabriqués par des bactéries probiotiques multisouches à partir de champignons et de plantes. Des vitamines, des peptides et des acides aminés y sont ajoutés pour créer une sorte de jus nutritif pour la peau et son microbiome.

À noter: au courant de l’année, Biophile changera de nom. «Je vois cette évolution comme une métaphore du processus de fermentation qui nous est si cher, dit Alison. Biophile subira une transformation et renaîtra sous un nouveau jour.» 

Essence Root Bionic Refining, Biophile (99 $)

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Huile Bio Barrier Nourishing, Biophile (150 $)

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Sérum Bio-Shroom Rejuvenating, Biophile (188 $)

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